Qualité de l’eau

Crédit photo: Thi Lan Choné
Qualité de l’eau

Les informations disponibles sur la qualité de l’eau et les sources potentielles de contamination sont résumées dans la section Milieu hydrique du portrait du Plan de gestion intégrée.

Ressources

Indicateurs de qualité des cours d’eau

La qualité de l’eau de surface peut être évaluée à l’aide de différents indices complémentaires. Découvrez les résultats de plusieurs de ces indices au Québec dans l’Atlas de l’eau en sélectionnant les jeux de données de l’onglet Qualité de l’eau – cours d’eau.

IQBP

L’indice de qualité bactériologique et physicochimique (IQBP) est un indice synthétique qui sert à évaluer la qualité bactériologique et physicochimique générale de l’eau des rivières et du fleuve au Québec. Les résultats de l’IQBP sont disponibles sur l’Atlas de l’eau. Le Réseau-rivières, mis en place par le gouvernement provincial en 1979, assure la surveillance de base des principales rivières du Québec, en mesurant les paramètres nécessaires au calcul de l’IQBP6.

Indice IDEC

L’indice Diatomées de l’Est du Canada (IDEC) permet d’évaluer la qualité de l’eau des rivières à partir de la structure des communautés d’algues (diatomées) qui tapissent le fond des cours d’eau.

Microplastiques

Les microplastiques sont une préoccupation dans la rivière des Outaouais. Ces petites particules de plastiques, généralement plus petites que 5 mm, ne sont pas biodégradables et s’accumulent dans l’environnement, ce qui peut avoir des impacts néfastes pour la santé des humains et des animaux aquatiques.

L’Organisme Garde-rivière Outaouais a collaboré avec des chercheurs de l’Université Carleton pour documenter la concentration de microplastiques spécifiquement dans le bassin versant de la rivière des Outaouais.

Surverses d’eaux usées municipales

De nombreux systèmes d’égouts existants sont des systèmes unitaires, qui interceptent les eaux usées domestiques, commerciales et/ou industrielles ainsi que les eaux de ruissellement durant les pluies. L’ensemble de ces eaux usées est acheminé à la station d’épuration des eaux usées (STEP) afin qu’elles puissent y être traitées avant d’être envoyées dans le milieu récepteur. Lorsque la capacité du réseau de collecte est atteinte par temps de pluie (épisodes de pluie ou de fonte des neiges), le mélange d’eaux usées sanitaires et de ruissellement est rejeté dans le milieu récepteur, sans traitement préalable, par l’intermédiaire de trop-pleins du réseau d’égouts. C’est ce qu’on appelle les surverses. La rivière des Outaouais est un milieu récepteur de plusieurs sites de surverses municipales. Du côté québécois, ces données peuvent être visualisées dans l’Atlas de l’eau, dans l’onglet Sources de pollution – Ouvrages de surverses.

Déchets nucléaires

Depuis 1944, les Laboratoires d’exploitation nucléaire de Chalk River (LCR), situé à Deep River sur la rive ouest de la rivière des Outaouais, sont actifs en bordure du cours d’eau, soit avant même l’instauration de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires et la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN). Les laboratoires génèrent des déchets radioactifs qui, en partie, ont été produits lors des accidents aux réacteurs nucléaires NRX et NRU, survenus dans les années 1950.

Depuis 2016, un projet d’installation de gestion des déchets (IGDPS) faiblement contaminés accumulés sur le site des laboratoires est en développement. Le stockage de déchets de faible activité contenant des radionucléides à courte durée de vie, moyennant une restriction sur les déchets contenant des radionucléides à longue durée de vie est prévu dans l’installation. Les déchets en question incluent les sols contaminés par les activités d’assainissement, les débris de démolition provenant des travaux de déclassement et les déchets généraux comme les vêtements ou l’équipement de protection individuelle usagés.

Qualité et vulnérabilité de l’eau souterraine

Dans le cadre du Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines du Québec (PACES) du MELCCFP, les études des secteurs de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais se sont déroulées entre 2009 et 2015 et l’étude de la région des Laurentides s’est terminée en 2022.

La méthode DRASTIC permet une évaluation relative de la susceptibilité de l’eau souterraine à se faire contaminer par une substance provenant de la surface du sol (RQES, 2023). Les projets PACES ont permis de cartographier l’indice DRASTIC à l’échelle régionale.