Réaliser des travaux de contrôle du roseau commun au parc national de Plaisance et en périphérie de celui-ci | Parc national de Plaisance
Orientation 4.2 | Action 4.2.3.2
- L’histoire commence entre Montebello et Papineauville, où les premières colonies de roseaux communs apparaissent vers 2006.
- En 2013, l’espèce explose le long de la route 148 et fait ses premières apparitions dans le parc. L’équipe élimine rapidement les jeunes colonies… mais une menace bien plus grande se profile : le marais Perras, vaste de 500 ha, difficile d’accès et vulnérable à une invasion massive est alimenté par les graines transportées par le vent depuis la route 148.
- Pour contrer cette menace, une collaboration clé avec Transports Québec démarre en 2018 : couper les tiges à la fin de l’été avant la dispersion des graines. En parallèle, l’équipe du parc entreprend inventaires et interventions ciblées.
- Grâce au soutien de la Fondation de la faune du Québec, les actions s’intensifient dès 2020 : bâchage de grandes superficies, arrachage manuel des rhizomes, suivi par drone et transport des toiles en canot.
« Nous ne gagnerons jamais la bataille contre un tel envahisseur. L’idée est d’en arriver à un niveau où sa présence pourrait être contrôlée via un effort représentant moins de 2 semaines par année, par exemple. » – Jean-François Houle, Responsable du service de la conservation et de l’éducation
- Entre 2023 et 2025, 100 % des colonies du marais Perras ont été contrôlées, soit plus de 6 000 m² de roseaux, dont environ 4 500 m² bâchés et 500 m² arrachés (rhizomes), en plus des premiers retraits de toiles et de la revégétalisation de 1500 m². Un travail colossal, mais essentiel pour préserver des milieux sensibles riches en biodiversité.
- Depuis 2025, le groupe de recherche RARE, qui se spécialise en restauration de milieux humides, s’affaire, via un projet de maitrise, à tester différentes méthodes de revégétalisation lors du retrait des bâches.
- La suite ? Consolider un partenariat régional pour faire de la périphérie du parc un véritable « No Phrag’s land ». Plusieurs municipalités voisines, notamment Canton Lochaber, Plaisance et Papineauville, joignent déjà leurs forces au champ de bataille. Ce projet illustre parfaitement la force de la persévérance, de la résilience et d’une collaboration bien ancrée sur le terrain.